Politique
Ayachi Zamal condamné à 31 ans de prison : un acharnement judiciaire dénoncé
L’avocat du candidat présidentiel déchu, Ayachi Zamal, a déclaré à Le Pont de Genève que le total des peines prononcées contre son client s’élève actuellement à 31 ans, et pourrait atteindre 35 ans. Ces condamnations concernent des affaires électorales liées à des accusations de falsification de documents et de signatures.
Abdessattar Messaoudi, président de la défense d’Ayachi Zamal, a affirmé que les jugements rendus contre son client manquent de fondement légal et que les accusations sont impossibles à prouver. Il a ajouté que ces décisions semblent motivées par un désir de vengeance plutôt que par une véritable application de la loi, soulignant le caractère politique de ces poursuites en raison de la candidature de Zamal contre le président Kais Saïed.
Messaoudi, a déclaré à Le Pont de Genève que son client subit des persécutions en étant jugé dans plusieurs tribunaux dispersés géographiquement à travers le pays. Il a également mentionné que cette répression ne se limite pas à Zamal, mais touche également ses trois frères, chacun condamné à cinq ans de prison dans le même contexte.
L’avocat a révélé que la Commission des droits de l’homme des Nations Unies a visité Zamal dans sa prison à Borj El Amri, à Tunis, pour évaluer ses conditions de détention. Zamal, candidat présidentiel rival de Kais Saïed, a été arrêté le 2 septembre 2024 et incarcéré après que le parquet l’a accusé d’avoir falsifié des documents et truqué des signatures.
Messaoudi, considère que les poursuites judiciaires contre Zamal sont une réponse à ses critiques virulentes envers le président Saïed. Il a déclaré : « Nous ferons appel aux tribunaux et aux instances internationales pour défendre notre client si nécessaire. »
Kais Saïed a remporté les élections présidentielles du 6 octobre 2024, avec un score impressionnant de 90,96 %, suivi par Ayachi Zamal avec 7,35 %, et Zouheir Maghzaoui en troisième position avec 1,97 %.