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Manifestations de la richesse ostentatoire… dans les griffes d’une justice corrompue !

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Le maître Tarek Laabidi, l’avocat de Sihem Ben Sedrin, présidente de l’Instance vérité et dignité, a écrit un texte critiquant la justice dans son pays et l’État profond.

Tout le monde sait que Mme Sihem Ben Sedrin, présidente de l’Instance de la vérité et de la dignité, a été ciblée par la contre-révolution depuis sa création en 2014. Elle a été calomniée jour et nuit par le système de corruption profond de l’État afin de l’empêcher d’accomplir sa mission de révéler la vérité sur les violations et d’échouer dans le processus de justice transitionnelle qui vise à juger les responsables de toutes les formes d’atteintes infligées au peuple tunisien ainsi qu’à ses organisations politiques, juridiques et professionnelles, et à ses secteurs économiques publics.

L’État, en tant que concept humain et social, a été sa première victime avant le peuple et ses membres.

Avec toute cette cible systématique qui n’a jamais cessé un seul jour et qui a atteint le point d’infiltration des membres et de la structure de l’instance par des actions destructrices, l’instance, sous la présidence de Mme Sihem Ben Sedrin, a réussi à réaliser son travail, à dresser une liste des victimes et à renvoyer les dossiers des violateurs aux tribunaux criminels compétents en matière de justice transitionnelle, tout en publiant son rapport final dans le journal officiel de l’État. Bien qu’elle ait lutté contre un système d’atteintes qui maintient encore le contrôle sur tous les services publics et les appareils solides de l’État, entravant tous les programmes et politiques de réforme apportés par la révolution du peuple contre la dictature à la fin de 2010.

Soudainement, après tous ces efforts d’obstruction qui n’ont pas réussi, Mme Sihem Ben Sedrin a été emprisonnée le 1er août 2024 pour des accusations très ridicules émanant du système des violations.

À ce jour, après plus de 100 jours, elle est toujours détenue dans la prison pour femmes de Manouba.

Pourquoi a-t-elle été emprisonnée ?…

Pour avoir été accusée soudainement et sans préavis d’avoir falsifié des documents et d’avoir détenu et utilisé des faux documents, par un juge amené pour cela afin de remplacer le juge d’instruction original qui avait longtemps enquêté sur son dossier judiciaire face aux allégations des bras du système des violations exploitant sa position en tant que présidente de l’Instance pour obtenir des avantages, accepter des dons et des cadeaux, ainsi que détourner des fonds publics.

Ce juge avait rejeté leur demande d’emprisonnement pour ces absurdités car il n’était pas convaincu par leurs ridicules accusations portées contre une femme nationale militante qui a sacrifié beaucoup pour sa dignité et celle de son peuple. Personne ne doute, même parmi ses adversaires, de son intégrité. Depuis sa jeunesse, elle a consacré sa vie à la dignité et au rejet des dons, avantages et détournements.

Obtenir des avantages et des dons : De qui ?

D’un des victimes de la corruption bancaire du régime de Zine El Abidine Ben Ali que l’Instance a cherché à mettre en lumière ! Imaginez une victime du système bancaire corrompu donnant des dons pour révéler la vérité sur le pillage d’une banque ayant subi une importante contribution publique ruinée par les mafieux corrompus depuis l’arrivée au pouvoir de Zine El Abidine Ben Ali jusqu’à présent !… Les plus naïfs sur cette terre s’attendraient à ce que ceux qui sont proches du concept de donner des dons pour couvrir leur grande corruption soient les hommes ayant pillé les banques via des prêts sans garanties.

Les dettes non recouvrées pour cette banque impliquée dans ce scandale s’élèvent à environ 700 millions de dinars selon des rapports publiés. Les droits de l’État tunisien ont été violés dans cette banque tout comme ceux des investisseurs étrangers contraints d’avoir recours à l’arbitrage international, ce qui a eu un impact négatif sur l’État tunisien couvert par ceux qui s’y sont infiltrés.

La suspicion concernant les dons est plus proche de vous que quiconque pourrait être inclus dans les travaux de l’Instance qui a travaillé sur la corruption bancaire et a mis cela en lumière dans son rapport final. Le proverbe populaire tunisien dit « Celui qui ne mélange pas avec le raisin dit qu’il est acide. »

Détournement de fonds publics : D’où ?

Parmi les mains mafieuses ayant négligé toute contribution publique dans la banque concernée sous forme de prêts sans garanties dont peu ont été récupérés. L’Instance n’a plus qu’à faire un inventaire sur papier.

Falsification : De quel rapport final ?

Le rapport final de l’Instance est le document officiel de la révolution révélant au peuple tunisien l’effondrement du réseau de cette clique corrompue ayant bafoué ses ressources sociales, économiques et financières tout en violant tous ses droits civils, politiques, sociaux et économiques.

Il est tout à fait naturel que vous l’accusiez de falsification après que vos efforts aient échoué misérablement à entraver le travail de l’Instance couronné par la publication de son rapport final dans le journal officiel du pays comme document officiel contraignant à être pris en compte et mis en œuvre sur le terrain. Il est donc logique qu’il soit falsifié puisqu’il révèle votre sombre vérité.

Il est tout aussi naturel que détenir ce rapport falsifié soit considéré comme un crime, tout comme son utilisation contre vous dans la construction d’un nouvel État sans vous ou son utilisation contre vous devant les tribunaux compétents en matière de justice transitionnelle soit également un crime. C’est naturel car ces tribunaux n’ont pas encore abouti à un jugement complet concernant ceux accusés d’atteintes méprisant même leur présence devant eux.

Il est naturel que sa rédaction constitue un crime et que sa détention ainsi que son utilisation soient également considérées comme criminelles car il servira de référence pour réformer toutes les institutions étatiques et éviter les causes et conséquences du retour aux pratiques abusives dont a souffert le peuple tunisien pendant soixante-dix ans, malheureusement toute la durée du manque d’indépendance vis-à-vis du colonisateur français !

Le juge qui n’avait jamais enquêté sur le dossier de SBS

Le fait amusant concernant l’incarcération de Mme Sihem Ben Sedrin n’est pas seulement l’arrivée rapide d’un juge qui n’avait jamais enquêté sur son dossier pour remplacer celui qui avait refusé son incarcération. Ce dernier a été exempté du dossier et transféré vers un autre tribunal hors ceux de la capitale ! L’aspect amusant n’est pas non plus qu’elle ait été emprisonnée rapidement – grâce à un juge remplaçant lui-même exempté après avoir accompli sa mission environ un mois plus tard – sans enquête approfondie sur les concepts du travail de l’Instance ou sur sa durée ou les procédures qu’elle suivait pour recevoir les plaintes.

L’aspect amusant n’est pas non plus qu’on lui demande si elle est fonctionnaire publique ou non ?

Et il n’est pas non plus drôle qu’on enquête sur si corriger les erreurs matérielles du rapport final avant sa publication constitue une falsification ou fait partie de ses tâches en tant que responsable dont personne ne peut interroger ni elle ni aucun membre ni même ses agents ou collaborateurs concernant le contenu ou les conclusions ou opinions conformément aux dispositions légales établies par la loi organique n°53/2013 régissant la justice transitionnelle en Tunisie !

Un autre aspect très préoccupant concernant votre acharnement envers Mme Sihem Ben Sedrin est que son équipe juridique a déposé devant la chambre d’accusation près la Cour d’appel à Tunis depuis le 24 septembre 2024 un recours contre la décision refusant sa libération prise par le juge d’instruction amené pour cela… Le dossier a donc été retardé jusqu’à ce jour où cet article est rédigé par « les enfants au nom d’Allah » liés à vous !

Il est clair comme le jour que Mme Sihem Ben Sedrin est retenue captive par « les enfants au nom d’Allah » liés à vous… Il est également clair que sa libération ne se fera qu’après votre incarcération tous ensemble individuellement Zine El Abidine Ben Ali ainsi que tous ceux injustement emprisonnés… afin que ce peuple puisse enfin se libérer de votre profonde corruption et vos crimes organisés.

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