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Culture

Tunisie : Deux ex-militaires en lice pour la présidentielle

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Dans le paysage politique tunisien, une tendance inattendue se dessine à l’approche de la prochaine élection présidentielle pour le moi d’octobre 2024 : la présence marquée d’anciens militaires parmi les candidats. Deux figures issues des rangs de l’armée ont récemment annoncé leur intention de briguer la plus haute fonction de l’État.

Adel Daou, colonel à la retraite, a officialisé sa candidature. Président et co-fondateur du parti “Le mouvement de défense de la Tunisie”, Daou apporte une perspective militaire à la course présidentielle, mettant probablement l’accent sur les questions de sécurité nationale et de défense.

De son côté, Kamel Akrout, ex-amiral de la marine tunisienne, se positionne également comme un sérieux prétendant. Fort de son expérience en tant que premier conseiller à la sécurité nationale du défunt président Béji Caïd Essebsi, Akrout peut se prévaloir d’une connaissance approfondie des affaires d’État et des enjeux sécuritaires du pays.

Un troisième nom issu des forces de sécurité circule également : Hichem Meddeb, colonel et ancien cadre au ministère de l’Intérieur. Bien que sa candidature n’ait pas été confirmée, sa présence potentielle renforcerait la tendance “sécuritaire” de cette élection.

Il est important de noter que, selon des sources proches du dossier, l’armée tunisienne ne serait pas à l’origine de ces candidatures. Les décisions de Akrout et Daou de se présenter seraient des choix personnels, dissipant ainsi les craintes d’une possible ingérence militaire dans le processus démocratique.

Cette situation soulève néanmoins des questions sur l’influence croissante des anciens militaires dans la sphère politique tunisienne. Certains observateurs y voient un signe de la recherche de stabilité et de sécurité par une partie de l’électorat, tandis que d’autres s’inquiètent d’une possible militarisation du pouvoir.

Alors que la campagne électorale n’a pas encore officiellement débuté, ces candidatures promettent déjà d’animer les débats et de façonner les discussions autour des priorités nationales, notamment en matière de sécurité et de gouvernance.

Reste à voir comment ces profils militaires seront accueillis par l’électorat tunisien, dans un pays qui continue de naviguer les eaux parfois tumultueuses de sa démocratie inachevée.

Adel Daou:Ancien militaire colonel à la retraite

Kamel Akrout: Ancien militaire ex-amiral tunisien

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