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Interview avec SBS: Alliance maudite, justice bafouée : le témoignage carcéral qui accuse Ennahdha et l’État profond [ Part 2]

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Dans un entretien exclusif accordé à la plateforme Le Pont de Genève, Sihem Ben Sedrine, ancienne présidente de l’Instance vérité et dignité (IVD), livre une analyse sans concession des raisons ayant conduit à l’échec de la justice transitionnelle en Tunisie.

La deuxième partie de cette interview, publiée aujourd’hui mercredi 2 juillet 2025, aborde des sujets sensibles : le rôle d’Ennahdha dans ce fiasco, les connivences avec l’État profond, le sort des victimes du régime de Ben Ali, et même son expérience carcérale.

Ennahdha et l’État profond : les saboteurs de la transition

Ben Sedrine accuse ouvertement le parti Ennahdha d’avoir contribué à l’échec du processus de justice transitionnelle en s’alliant avec les vestiges de l’ancien régime. « Certains dirigeants d’Ennahdha ont choisi de négocier avec les figures de l’État profond plutôt que d’œuvrer pour la vérité et les droits des victimes », affirme-t-elle. Selon elle, Ces compromis politiques ont nui à la justice transitionnelle en Tunisie.

Hommes d’affaires et corruption : une justice inachevée

L’ancienne présidente de l’IVD évoque également la question de la justice avec des hommes d’affaires corrompu .

« Des intérêts politiques puissants bloquent quelques cas », dénonce-t-elle, soulignant que la corruption et les réseaux d’influence continuent d’étouffer les droits des victimes.

Prison et appel pour la libération d’Abir Moussi

Sihem Ben Sedrine revient sur son incarcération, confirmant qu’elle a été détenue dans le même établissement qu’Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL).

Cependant, contre toute attente, Ben Sedrine lance un appel clair en faveur de la libération de son ancienne codétenue : « Il n’y a aucune raison valable pour qu’Abir Moussi soit encore en prison.

Son emprisonnement est politique et ne sert pas la justice », déclare-t-elle. Un positionnement qui pourrait surprendre, compte tenu de leurs divergences, mais qui souligne son rejet des détentions arbitraires.

Un mandat de dépôt « politique » et une fortune mise en cause

L’ancienne présidente de l’IVD dénonce également le mandat de dépôt émis contre elle, qu’elle qualifie de « pure manœuvre d’intimidation ». Selon elle, c’est une décision politique.

Sihem Ben Sedrine revient sur « sa fortune  » de 600 dinars par mois ( 180 euros).

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