Culture
Affaire de corruption médicale : le calvaire d’un chirurgien entre l’Arabie Saoudite et la France

L’histoire poignante du docteur Hazem Adeir, un chirurgien orthopédiste et traumatologue talentueux, est celle d’un homme aux multiples facettes. Français et Syrien, avec des racines palestiniennes, il était apprécié pour son savoir-faire et son dévouement. Il avait passé de nombreuses années à Riyad, en Arabie Saoudite, où il avait débuté sa carrière en 2008.
En 2009, un certain Amro Araf, un médecin égyptien qui se disait professeur en chirurgie orthopédique, a commencé à gagner du terrain. On a découvert plus tard qu’il s’agissait en fait d’un simple stagiaire, ayant travaillé comme secrétaire pour un professeur irlandais, sans aucune expérience chirurgicale concrète. Son penchant pour la démagogie rendait difficile de comprendre la situation dans son ensemble.
Rapidement, il s’est engouffré dans des réseaux de copinage et de corruption au sein de l’hôpital Prince Salman, devenant le pilier d’un système d’extorsion. La direction de l’hôpital empochait alors 10 % de chaque opération liée aux activités de l’établissement.
Le docteur Hazem a eu toutes les peines du monde à dénoncer ces pratiques. Malgré ses efforts pour stopper ces agissements illégaux, il s’est heurté à une forte opposition. Ceux qui étaient impliqués ont utilisé leurs relations pour salir sa réputation.
Résultat de ces événements, le docteur a d’abord été mis à pied, puis emprisonné. Heureusement, grâce à l’aide de sa famille et de ses proches, il a pu quitter le pays. Son retour en France, cependant, a été bloqué par des problèmes administratifs : les autorités françaises exigeaient des papiers prouvant son activité professionnelle des cinq dernières années, des papiers que le gouvernement saoudien refusait de lui fournir.
La famille du docteur a vécu des moments très pénibles. Ils n’ont pu quitter l’Arabie Saoudite pour Beyrouth qu’avec une aide extérieure urgente, se retrouvant dans une situation précaire, sans toit ni argent. Quant au docteur Hazem, ses démarches pour obtenir justice auprès des autorités saoudiennes sont restées sans succès, lui laissant un sentiment amer et la perte de tout ce qu’il avait construit.
Le docteur a lancé un appel à l’aide, demandant à la communauté internationale d’intervenir pour que ses droits soient respectés et qu’il soit indemnisé. Il a dénoncé ce qu’il a qualifié de « vol de ses efforts et de ses années de dur labeur ».
Cette histoire révèle les difficultés et les dangers que peut rencontrer un médecin qui travaille à l’étranger, où les réussites peuvent être accompagnées de problèmes imprévus, et où obtenir justice peut parfois ressembler à un combat perdu d’avance.

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