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Politique

Tunisie : La légitimité des élections présidentielles de 2024 remise en question

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À l’approche des élections présidentielles tunisiennes prévues le 6 octobre 2024, un collectif d’associations, d’organisations et de partis politiques a publié un communiqué alarmant sur l’état de la démocratie dans le pays. Le document, intitulé « Quel sens pour les élections en l’absence de garanties fondamentales ? », soulève de sérieuses inquiétudes quant à la crédibilité du processus électoral à venir.

Les signataires dénoncent un climat politique marqué par la répression de l’opposition et de la société civile. Parmi les points les plus préoccupants, ils citent :

1. L’emprisonnement ou la détention arbitraire de plusieurs candidats à la présidence.

2. L’incarcération de dizaines de prisonniers d’opinion et de journalistes.

3. L’utilisation abusive du décret 54 pour museler toute critique envers le pouvoir.

4. La perte d’indépendance de l’instance électorale, accusée de partialité.

5. L’exploitation des ressources de l’État au profit d’un candidat en particulier.

Le communiqué pointe également du doigt des violations de la constitution et des manipulations juridiques visant à entraver la participation de certains candidats. Les signataires s’inquiètent notamment de l’inégalité des chances entre les candidats et de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Face à cette situation, le collectif appelle à des mesures urgentes pour garantir des élections « libres, transparentes et équitables ». Parmi leurs revendications figurent l’application stricte de la loi électorale en vigueur, la libération des prisonniers politiques, l’abrogation du décret 54, et la garantie d’une couverture médiatique équitable pour tous les candidats.

Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes en Tunisie, où les acquis de la révolution de 2011 semblent de plus en plus menacés. Alors que le pays fait face à des défis économiques et sociaux majeurs, la question de la légitimité du prochain scrutin présidentiel pourrait s’avérer cruciale pour l’avenir de la démocratie tunisienne.

Il reste à voir comment les autorités réagiront à ces demandes et si des mesures seront prises pour restaurer la confiance dans le processus électoral avant le scrutin d’octobre.

Le communiqué en arabe: document original:

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