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Lotfi Mraihi condamné à huit mois de prison et à une inéligibilité à vie

Amin Mraihi, fils du prisonnier politique Lotfi Mraihi et secrétaire général du Parti de l’Union Populaire Républicaine, a lancé deux messages vidéo émouvants cette semaine. Dans le premier, il s’adresse directement au président Kaïs Saïed pour l’implorer de mettre fin à la vague d’arrestations qui frappe les opposants politiques. Dans le second, il appelle le peuple tunisien à ne pas se taire face à cette injustice.
Interrogé par la plateforme Le Pont de Genève, Amin Mraihi explique que son père, candidat déclaré à la présidentielle, garde le moral malgré sa détention. “Il savait que le régime allait lui inventer un procès et s’attendait à être arrêté”, confie-t-il avec tristesse.
Selon Amin, le président Saïed est parfaitement au courant de tout ce qui se passe. “C’est lui qui donne les ordres à la ministre de la Justice Leïla Jaffel, qui est derrière toutes ces arrestations et ces mesures contre les politiques, le”, accuse-t-il.
Il dénonce aussi les pressions subies par les collecteurs de signatures pour parrainer son père. “Beaucoup de citoyens ont peur de signer le parrainage, ils subissent de fortes pressions de la part des services de sécurité” déplore-t-il.
Dans son message au peuple tunisien, Amin Mraihi appelle à la mobilisation contre cette dérive autoritaire. “Il faut défendre la démocratie et le droit à la liberté, ne plus se taire face à cette injustice et cette répression”, clame-t-il avec fougue.
Le 18 juillet 2024, Lotfi Mraihi, secrétaire général de l’Union populaire républicaine (UPR) et candidat à la présidentielle, a été condamné par la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis à une peine de huit mois de prison. En plus de cette peine, il a été condamné à payer une amende de 2000 dinars et à une interdiction à vie de se présenter à toute élection, une fois le jugement devenu définitif.
Arrêté le 3 juillet dernier pour des accusations de corruption, M. Mraihi avait annoncé sa candidature à la présidence en avril. Sa condamnation s’inscrit dans un climat politique tendu, marqué par une série de poursuites judiciaires visant des figures de l’opposition au président Kaïs Saïed, qui a consolidé son pouvoir depuis le coup d’État de l’été 2021.
D’autres personnalités politiques, telles qu’Abir Moussi du Parti destourien libre (PDL) et Issam Chebbi d’Al Joumhouri, font également face à des poursuites ou à des détentions. Cette situation soulève des inquiétudes parmi les organisations non gouvernementales, qui dénoncent une répression croissante et un manque de transparence dans le processus électoral, géré par l’Instance supérieure indépendante pour les élections.
Amnesty International a exprimé ses préoccupations concernant cette tendance répressive, appelant les autorités tunisiennes à renoncer à ces pratiques et à respecter les droits fondamentaux des opposants politiques.

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